En quittant Lima en car en direction du Sud, le paysage est d'une extrême désolation: c'est le désert. Pas un arbuste, ni un brin d'herbe, que de la pierre et du sable. Avec toujours ce même brouillard. Le brouillard et le désert, ce sont deux choses qui ne vont pas ensemble. De temps en temps, une vallée irriguée le long d'une rivière vient donner un peu de vie.
Les villages traversés donnent l'impression d'une grande pauvreté. A cela vient s'ajouter le fait que cette région autour de Pisco et Ica a été durement touchée par un fort tremblement de terre en 2007.
A chaque arrêt, des marchands prennent le car d'assaut pour vendre toutes sortes de produits. Ca va des épis de maïs tout chauds, idéal pour tromper la faim, jusqu'aux lampes torches bon marché dont personne ne veut.
A partir de Nazca le car bifurque vers l'Est, et entamme la traversée des Andes. Le paysage verdit progressivement. La route est faite de virages serrés, et l'on gagne très vite en altitude. La route est nettement meilleure que ce à quoi je m'attendais, malgré quelques portions non goudronnées et quelques éboulis de temps à autre sur la chaussée. Personnellement j'apprécie beaucoup le trajet. Ce n'est pas le cas de ma voisine qui passe son temps à vomir; et quand elle ne vomit pas il me faut supporter son haleine fétide.

Dans le bus je rencontre deux Français: Charles, jeune berger dans la Drôme qui vient de faire un alpage de 4 mois cet été, et Iris, Normande de Flers, et qui fait les saisons un peu partout en France. Nous séjournerons ensemble à Cuzco dans une hospedajes (chambre d'hôtes).
La route continue de monter. Le dernier col que nous franchissons se situe à plus de 4000 mètres d'altitude. Au-delà de ce col et après une courte descente, nous traversons un large plateau dédié à l'agriculture, et aux nombreux villages. On aperçoit au loin les glaciers du Salkantay.
Puis c'est l'arrivée à Cuzco, plus de 24 heures après avoir quitté Lima. Cuzco, ancienne capitale des Incas, à 3400 mètres d'altitude. Ici je vais enfin pouvoir porter mon bonnet fétiche sans crainte du ridicule.

1 commentaire:
Le décor derrière toi ne semble pas réel, impressionnant !
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