30 mars 2010

de Swellendam à Oudtshoorn

les monts Lange Berg



Une fois franchie la chaîne de montagnes ceinturant Stellenbosch s'étend la région de l'Overberg, une vaste plaine céréalière. Je m'arrête dans la petite ville de Swellendam, au milieu des silos à grain et au pied des monts Lange Berg.

Swellendam


Après avoir goûté à l'ambiance festive de Stellenbosch, Swellendam est une escale reposante, au beau milieu de la nature. Ayant retrouvé mes jambes depuis peu, j'en profite pour faire une petite randonnée dans la montagne. De retour au bungalow, je retrouve les autres occupants des lieux autour d'un feu de camp, où une jeune fille nous apprend à parler le xhosa. Ce n'est pas une langue facile car il s'agit de faire constamment claquer la langue contre le palais. Le xhosa est une des nombreuses langues officielles d'Afrique du Sud avec l'afrikaans (un dérivé du néerlandais), le zoulou, l'anglais, et beaucoup d'autres langues plus ou moins répandues.


surfeur à Mosselbaai


Après Swellendam je reprend la route jusqu'à Mosselbaai (la "baie des moules"), sur la côte sud. Je n'y reste qu'une nuit, juste le temps de voir un superbe coucher de soleil.



Puis je rentre à nouveau dans l'intérieur des terres et arrive à Oudtshoorn, une petite ville réputée pour ses élevages d'autruches. L'autruche est à Oudtshoorn ce que la rillette est au Mans et la fraise à Plougastel. L'autruche n'est pas l'animal le plus intelligent qui soit (son oeil est trois fois plus gros que son cerveau), mais elle fournit une excellente viande, des oeufs d'1,5 kg (de quoi nourrir une famille entière), une peau pour en faire du cuir et des plumes pour le carnaval.


autruches d'élevage


Lors de la visite d'une ferme d'élevage des environs de Oudtshoorn, j'ai même eu l'opportunité de faire un tour d'enclos à dos d'autruche. Il faut bien s'accrocher à ses ailes car ça va vite, et pour s'arrêter il suffit de lui prendre le cou et de le tirer vers soi, comme un frein à main. Enfin j'étais quand-même assisté par un éleveur qui courait aux côtés de l'autruche en la tenant, je ne suis pas téméraire.

28 mars 2010

Stellenbosch

domaine de Boschendal


Après avoir visité Le Cap aux longues avenues rectilignes, la petite ville de Stellenbosch offre un tout autre visage, avec ses petites ruelles aux terrasses ombragées et ses maisons blanches à toit de chaume. Ce type d'architecture coloniale hollandaise, typique de la région, est appelé "Cape dutch".

vignoble de Dieu Donné à Franschhoek


Il est agréable de s'y promener et d'admirer les maisons coquettes, et l'on n'a pas besoin d'être sur ses gardes comme au Cap. Mais bien plus que pour son architecture, Stellenbosch est avant tout réputé pour ses vignobles, qui produisent les meilleurs vins d'Afrique du Sud.

maison typique de Stellenbosch

Comme il n'est pas raisonnable de louer un véhicule pour faire la tournée des vignobles, je joins donc un groupe pour une visite guidée en minibus. Nous commençons de bon matin par le vignoble de Simonsig, où j'écoute les commentaires de la guide d'une oreille distraite car je sais d'avance que cinq minutes après j'aurai tout oublié. Puis vient la première dégustation de la journée.

imitation de Bordeaux


Nous enchaînons sur la visite du domaine de Fairview, qui en plus de la dégustation de ses vins propose également d'excellents fromages (bleu, camembert...) ainsi que des baguettes bien de chez nous en accompagnement. Après quoi nous allons nous restaurer dans la petite ville de Franschhoek (littéralement "le coin des Français"). Après le repas, nous reprenons le cours de nos visites et nous rendons au vignoble de Dieu Donné (rien à voir avec le comique), qui domine toute la vallée de Franschhoek, pour la troisième dégustation de la journée.


dégustation à Boschendal


Enfin nous finissons par la visite du plus vieux des vignobles d'Afrique du Sud, celui de Boschendal, créé en 1670 ou quelque-chose comme ça. Il y a plus de trois siècles en tout cas. Au rythme de cinq dégustations par vignoble, nous avons tout-de-même vidé 20 fonds de verre dans la journée. Et la soirée ne fait que commencer!

24 mars 2010

Le Cap 2

hôtel de ville

La ville du Cap doit son nom au mythique Cap de Bonne-Espérance tout proche. Pour m'y rendre, j'opte pour une visite guidée d'une journée. Le temps était couvert et légèrement pluvieux, mais c'est peut-être ce qu'il y a de mieux pour visiter un cap.


Lion's Head, et téléphérique pour Table Mountain

Nous nous arrêtons tout d'abord au port de pêche de Hout Bay. Sur les cartes postales, cette petite baie est magnifique, mais malheureusement les nuages étaient trop bas pour apprécier la vue. Enfin, c'est toujours bon de s'imprégner de l'atmosphère d'un port de pêche, ça rappelle un peu le pays.


du haut des falaises

Nous faisons ensuite une pause à Simon's Town, où de nombreux pingouins ont élu domicile sur les plages de la petite ville. Le pingouin est donc le premier animal sauvage que j'aurai vu en Afrique. Au sortir de Simon's Town nous croisons également quelques babouins (que je n'ai pas pu prendre en photo). Les babouins sont paraît-il un fléau pour les habitants de Simon's Town qui doivent fermer leurs fenêtres de peur que ceux-ci ne pénètrent dans leur maison et ne vident leur frigo.



pingouins

Enfin nous arrivons au Cap de Bonne-Espérance (Cape of Good Hope), le deuxième cap le plus célèbre au monde juste après le Cap Horn. Le Cap de Bonne-Espérance n'est pas le point le plus au sud de l'Afrique, mais c'est à partir de cet endroit que les navires contournant le continent africain commencent à mettre le cap vers l'est, d'où son nom. Le premier Européen à avoir franchi le Cap de Bonne-Espérance fut le navigateur portugais Bartolomeu Dias dès 1488, dans son voyage d'exploration des côtes africaines. Neuf ans plus tard, son compatriote Vasco de Gama atteindra les Indes pour la première fois en contournant ce cap.



Cap de Bonne-Espérance

Enfin c'est le retour au Cap. Demain matin je reprends la route pour Stellenbosch, sans avoir eu le temps de visiter Robben Island, l'île toute proche où fut emprisonné Nelson Mandela pendant 27 ans, ni de gravir Lion's Head, ni même de profiter des plages de la ville. Il y a vraiment beaucoup à voir et à faire ici.

Le Cap 1

le waterfront

Après ce court transit à Londres, j'ai donc mis le cap sur Le Cap, la plus européenne des villes d'Afrique. Une des premières choses qui m'a surprise en arrivant ici, c'est le contraste très marqué (bien plus qu'au Brésil) entre richesse et pauvreté, entre bidonvilles et somptueuses villas.

vue du haut de Table Mountain

La ville du Cap fut fondée par les Hollandais au XVIIème siècle. Son port fut géré par la Compagnie des Indes Orientales durant trois siècles, et servit de base de ravitaillement aux navires reliant l'Europe aux Indes en contournant l'Afrique, jusqu'à l'ouverture du canal de Suez. Au XIXème siècle cependant, les Britanniques prirent contrôle de la ville et de la région. Le Cap demeura jusqu'à la fin du XIXème siècle le principal centre économique du sud de l'Afrique, jusqu'à la découverte de gisements d'or dans les environs de Johannesbourg.


Green Point Stadium

Dès le soir de mon arrivée, c'est carnaval à Long Street, la principale artère de la ville. C'est l'occasion de sortir et de vider quelques verres avec mes compagnons de chambrée, Sam le Suisse et Vincent de Nouvelle-Calédonie. Les jours suivants, je me lance à la découverte de la ville, en commençant par le Waterfront, l'ancien quartier des docks aujourd'hui rénové. Puis la curiosité me pousse jusqu'au Green Point Stadium tout proche. Et là coup de chance: le stade est ouvert au public à l'occasion d'une cérémonie religieuse géante à l'américaine. C'est un magnifique stade tout neuf de 67 000 places, construit pour la coupe du monde de football qui se déroulera en Afrique du Sud en juin prochain. A cette occasion la ville a embauché plusieurs centaines d'agents de sécurité. Il y en a à tous les coins de rue, ce qui est plutôt rassurant dans ce pays réputé pour son taux de criminalité élevé.


Table Mountain

Il y a énormément de choses à voir au Cap. Dès le lendemain matin je prends le téléphérique jusqu'au sommet de la Table Mountain, qui domine la ville de ses 1000 mètres de haut. La vue du sommet est à couper le souffle. Le soir-même j'embarque sur un petit voilier au Waterfront pour un tour en mer, histoire de voir la Table Mountain depuis l'océan et d'imaginer ce que pouvaient ressentir les marins qui escalaient au Cap.


coucher de soleil sur l'Atlantique

21 mars 2010

Intermède londonien

Houses of Parliament

Toute règle comporte toujours une exception. Cette page est donc la seule de ce blog écrite depuis l'hémisphère nord. Je suis donc de retour en Europe pour deux jours, en attendant mon vol pour Le Cap. A ceux qui pensent que São Paulo et Rio de Janeiro sont des villes dangereuses, je serais tenté de répondre que Londres est bien plus dangereuse, car ici tous les véhicules sans exception roulent du mauvais côté de la chaussée.


Tower Bridge

Plus sérieusement, ce qui m'a le plus surpris en arrivant à Londres c'était de voir des arbres sans feuilles. C'est tout bête, et pourtant ça faisait près d'un an que je n'avais plus vu d'arbres sans feuilles.


tour de la Swiss-Ré, à la City

Londres dispose d'une offre culturelle exceptionnelle, et j'en ai donc profité. J'ai commencé par la visite de l'excellent Museum of Natural History dans le quartier de Kensington, puis j'ai enchaîné par la non moins excellente National Gallery à Trafalgar Square (entrée gratuite, et c'est là un des rares avantages d'être Anglais) où j'ai pu admirer des tableaux de Rembrandt, Rubens, Velasquez, Botticelli, Rafael... Le temps d'avaler un bon gros burger à Leicester Square et je me suis ensuite rendu à St-Martin-in-the-Fields pour assister au Messie de Haendel, interprété par le Choeur Baroque Anglais et l'orchestre baroque du Brandenbourg. Quelle journée!


Trafalgar Square et colonne Nelson


Comme j'avais fait un petit bilan des deux mois passés en Australie, il n'y a pas de raison que je ne fasse pas de même après les quatre mois passés en Amérique du Sud.

- Moral : au beau fixe.

- Santé : les petits bobos on tendance à se multiplier depuis un mois.

- Budget : légèrement dépassé ; le budget Afrique est déjà entammé.

- Objets perdus : un passeport, un carnet, une poche ventrale, une clé USB, un adaptateur pour prises électriques, deux maillots de bain, un gel douche, deux ou trois briquets, quelques neurones...

- Objets endommagés : le grand et le petit sac-à-dos, troués à plusieurs endroits.



Piccadilly Circus

- Les moments forts : le Chemin de l'Inca vers le Macchu Pichu ; la traversée du Salar de Uyuni et du sud-est bolivien en 4x4 ; la traversée des fjords de Patagonie en bateau ; les chutes d'Iguazu ; la côte brésilienne depuis Paraty jusqu'à Rio.

- Les bonnes surprises : la région des lacs au Chili; Ushuaia et le canal de Beagle; les ruines des missions jésuites au Paraguay.

- Les plus belles villes: Cuzco et Arequipa au Pérou; Potosi en Bolivie ; Valparaiso au Chili ; Ouro Prêto, Paraty, et Rio de Janeiro au Brésil.

Sans oublier les moments passés avec Charles et Iris, Linh, Guillaume et Emilie, Anne, les Français d'Ilha Grande...

Prochaine étape : Le Cap, en Afrique du Sud.

18 mars 2010

Rio de Janeiro

baie de Botafogo et Pain de Sucre

Le temps passé à Rio de Janeiro aura été beaucoup trop court: 48 heures seulement. Si l'on ajoute à celà qu'il a plu la moitié du temps, et qu'après avoir abusé de la caipirinha (cocktail à base de cachaça, sucre de canne, citron vert et glace pilée) dès le premier soir, je n'ai rien fait la matinée suivante, je n'ai finalement eu que très peu de temps effectif pour visiter la ville.


praia Vermeilha et Pain de Sucre

Le soir de mon arrivée à Rio, il y avait un concert de Guns 'n' Roses au Sambodrome, et un chaud derby Flamengo - Vasco de Gama au stade Maracana. J'ai finalement choisi d'assister au match de foot. Le Maracana est l'un des plus grands stades du monde, avec 115 000 places assises. Et il détient le record d'affluence mondiale avec 200 000 spectateurs (époque des places debout) pour la finale de coupe du monde Brésil - Uruguay en 1950. Pour le match de ce week-end, le stade n'était qu'à moitié plein, mais c'était impressionnant quand-même. Après le match, je retrouve Thomas, Mehdi, Maxence et Paul (voir page précédente) pour vider quelques verres.


plage de Copacabana vu du Pain de Sucre


Le lendemain je profite d'une éclaircie pour prendre le téléphérique jusqu'au sommet du Pain de Sucre (Pão de Açùcar), en compagnie de Liz de Londres et d'Ezequiel de Buenos Aires. De là-haut, nous avons une vue sublime sur la ville, ses plages et ses montagnes verdoyantes. Vers le nord se trouve le centre-ville, puis les quartiers industriels et populaires; vers l'ouest, la petite baie de Botafogo et le Corcovado, avec à son sommet la statue du Cristo Redentor; vers l'est, l'entrée de la baie de Rio; et vers le sud, le quartier et la plage de Copacabana, puis au-delà les plages d'Ipanema et Leblon. Toujours en compagnie d'Ezequiel et de Liz, nous prenons cette fois le funiculaire jusqu'au sommet du Corcovado. Nous avons moins de chance qu'au Pain de Sucre, car le temps est désormais couvert et pluvieux, et la célèbre statue du Cristo Redentor est en ravalement.


Cristo Redentor en travaux


Une activité passionnante à Rio est d'observer la vie sur les différentes plages de la ville, tout en sirotant une eau de coco. Les Cariocas (habitants de Rio) ont une culture de la plage comme sans doute nulle-part ailleurs, et à chaque rayon de soleil les plages se remplissent d'une faune diverse. Il y a les baigneurs et les adeptes de la bronzette bien sûr, mais aussi les culturistes, les volleyeurs, les footeux et les foot-volleyeurs, les surfeurs, les joggeurs et les cyclistes, les pêcheurs à la ligne, les bâtisseurs de châteaux de sable géants... et une foule de gens plus ou moins excentriques. Il est à noter que le Brésil traverse actuellement une crise du textile sans précédent, et de nombreux plagistes hommes et femmes doivent se contenter de maillots de bain qui leur couvrent à peine les fesses.


Ipanema et Leblon

Et c'est sur la plage d'Ipanema que se termine mon périple de quatre mois à travers l'Amérique du Sud. Après un petit break de deux jours à Londres pour cause de manque de liaisons aériennes directes entre l'Amérique du Sud et l'Afrique, ma prochaine étape me conduira au Cap, en Afrique du Sud.


Et soudain je réalise que parmi tous mes rêves d'enfance et de jeunesse (gagner le Tour de France; devenir cosmonaute; footballeur professionnel; guitariste dans un groupe de hard-rock; obtenir la nationalité suisse pour payer moins d'impôts; et faire un tour du monde), eh bien je suis sur le point d'en réaliser un!!!

15 mars 2010

Ilha Grande 2

plage de Lopes Mendes


Le temps passé à Ilha Grande aura été comme des petites vacances au milieu du voyage. C'était tellement agréable que j'ai prolongé mon séjour de deux jours supplémentaires. Et tant pis si ça me laisse moins de temps pour visiter Rio de Janeiro!

Fabima et Aurélie


Le lendemain du concert de reggae, avec Aurélie, Sophie et Fabima, trois Françaises rencontrées à l'auberge, nous sommes partis d'Abraão en taxi boat en direction de la magnifique plage de Lopes Mendes, située au sud-est de l'île. La plage est immense et presque déserte. La température de l'eau est idéale, ni trop chaude ni trop froide, et les vagues sont énormes. Nous y sommes restés jusqu'au coucher du soleil. Le soir, nous retrouvons les quatre Parisiens Paul, Thomas, Mehdi et Maxence pour un barbecue gargantuesque.


Mehdi, Thomas, Aurélie, Paul, moi, Sophie et Fabima


Le lendemain midi, nous partons tous ensemble en bateau vers Lagoa Azul, histoire de découvrir une partie de l'île qui nous est encore inconnue, ainsi que pour explorer les fonds marins avec masques et tubas. En dehors d'un gros mérou, l'exploration des fonds marins n'aura pas donné grand-chose. Mais cette journée en bateau autour de l'île aura été très agréable.



De retour à Abraão, nous assistons sur la jetée du port à une démonstration de capoeira. La capoeira est un art martial qui fut développé par les esclaves noirs du nord-est du Brésil. Les deux combattants, qui sont censés ne pas se toucher, réalisent des figures acrobatiques impressionnantes. Dans le même temps, la musique et les chants qui accompagnent la performance se font de plus en plus forts et envoûtants. Les combats sont très beaux à voir, si bien qu'on ne sait plus au juste s'il s'agit d'un art martial ou d'une danse. Nous avons donc regardé les combats se succéder, dans cette atmosphère très particulière.



capoeira


Et comme les meilleures choses ont une fin, après quatre jours passés sur cette île paradisiaque je regagne à nouveau la terre ferme, et fais route vers Rio de Janeiro, ma dernière étape en Amérique du Sud.

12 mars 2010

Ilha Grande 1

petit port d'Abraão, Ilha Grande


La route qui part de Paraty en direction de Rio de Janeiro en longeant la côte est sublime! Mais le chauffeur du bus scolaire que j'ai emprunté avait tendance à se prendre pour Ayrton Senna ou Nelson Piquet, et prenait les virages à fond en faisant crisser les pneus. Dans ces conditions, impossible de prendre des photos depuis le bus. On pense surtout à arriver entier à destination.

plage de rêve


Puis je descends au port d'Angra dos Reis, où je monte à bord d'un petit ferry pour Ilha Grande. A bord, je fais connaissance d'un groupe de Français en voyage organisé de deux semaines. Il fallait voir leur tête quand je leur ai dit que je voyageais seul pour neuf mois!

encore une plage de rêve


Le ferry accoste dans le petit port d'Abraão, principale localité de l'île. Ilha Grande, bien que située non loin de Rio de Janeiro et de São Paulo, a miraculeusement échappé au développement urbain. Ici il n'y a pas de route ni de véhicule, et tous les déplacements se font à pied ou en bateau.

et encore une, ça n'arrête pas!

Depuis l'extrémité de la plage d'Abraão où je réside, j'entamme un grand tour de la partie est de l'île, traversant la forêt et passant d'une plage à l'autre. La plupart des plages sont presque désertes, et toutes rivalisent de beauté.




Le soir du côté d'Abraão, il y a toujours quelque-chose à faire. Avant-hier soir la pousada où je séjourne organisait un barbecue pour ses hôtes, et hier-soir je suis allé à un concert de reggae brésilien dans un bar voisin, avec une Irlandaise, une Anglaise, et un groupe de 4 Parisiens.

10 mars 2010

Paraty



Après une longue période de ciel gris et de mauvais temps, le soleil fait à nouveau son apparition dans le sud-est du Brésil. Et après avoir passé pas mal de temps dans l'intérieur des terres, je regagne à nouveau la côte. Je fais d'abord route de Belo Horizonte vers São Paulo. São Paulo est une énorme mégalopole d'environ 20 millions d'habitants, et c'est le poumon économique du Brésil. Sur plusieurs dizaines de kilomètres, c'est une succession de tours en béton, de sièges d'entreprises, et d'autoroutes embouteillées.

rues de Paraty
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Puis je reprends un bus en direction de Paraty, une petite ville sur la côte à mi-chemin entre São Paulo et Rio de Janeiro. Le port de Paraty a connu son heure de gloire au XVIIIème siècle, lorsque les mines d'or du Minas Gerais fonctionnaient à plein. Paraty était alors, avec Rio, le principal port d'exportation du précieux minerai vers le Portugal.


Une fois la folie aurifère passée, Paraty, tout comme Ouro Prêto, est tombée dans une profonde léthargie. Mais c'est ce qui a permis la conservation intacte de son centre historique. Les rues de la ville sont faites de pavés mal ajustés, et de chaque côté se font face des maisons aux murs blancs et aux fenêtres et portes cernées de couleurs vives. On y trouve également trois églises de style baroque, dont je n'ai malheureusement pas noté les noms: celle de l'image du dessus avait été bâtie pour l'élite de la cité, celle de la photo tout en haut pour les classes moyennes, et celle de la dernière image pour les esclaves noirs.

skim-boarding à Paraty

Il n'y a pas que le centre historique qui est intéressant à Paraty. La ville est entourée de belles plages, d'où l'on a une vue magnifique sur les montagnes, les îles et les presqu'îles verdoyantes de la Costa Verde.



Après un bon bain de mer, qu'il est bon de se poser à l'ombre d'un arbre, un jus de fruits pressé ou une bière à la main, et de contempler le paysage jusqu'à ce que le soleil disparaisse derrière les montagnes!


7 mars 2010

Cachoeira do Tabuleiro

la cachoeira do Tabuleiro


L'image ci-dessus est rare, et bien peu de touristes ayant parcouru le Brésil l'auront incluse dans leur album-photo. Si une telle cascade se trouvait quelque-part en France, ça attirerait les foules. Mais ici au fin fond du Minas Gerais... personne.

village de Tabuleiro vu de l'église


J'ai donc pris un bus pour la petite ville de Conceição do Mato Dentro, à environ 300 km de Belo Horizonte. Puis de là un taxi (bonjour la note!) pour parcourir les 16 km de piste boueuse qui séparent Conceição du petit village de Tabuleiro, sous une pluie battante. La cascade (cachoeira) de Tabuleiro se trouvant à deux heures de marche du village.


plantation de bananiers


Le village de Tabuleiro est pour le moins rustique. Ici on est loin de tout, et ce sont les chants des coqs qui rythment la vie locale. A l'auberge du village, je suis accueilli par les sympathiques frangins Fernando et Gustavo, fans d'AC/DC et de films de guerre, ainsi que par Luciana, une habitante de São Paulo et seule cliente.


Luciana devant la cascade


Avec Luciana nous profitons d'une accalmie pour nous rendre jusqu'à la cascade. Nous parvenons jusqu'à un beau point de vue. La cachoeira do Tabuleiro fait 274 mètres de hauteur, mais ce n'est que la troisième plus haute du Brésil (je ne sais pas quelles sont les deux premières). Nous avons de la chance car, du fait des pluies abondantes de ces derniers jours, la chute d'eau est bien nourrie.



campagne du Minas Gerais


J'avais pour projet de repartir le lendemain jusqu'au pied de la cascade cette fois, histoire de prendre un petit bain, mais les conditions météo en ont décidé autrement. Et du fait de la faible fréquence des bus pour Belo Horizonte, il me faut déjà penser à repartir sans avoir pu exécuter mon projet. Bah, des bains d'eau douce il y en a eu et il y en aura d'autres!