27 février 2010

Ilha de Santa Catarina

praia das Açores


A l'est de Florianopolis se trouve l'île de Santa Catarina. L'île s'étend sur 50 km du nord au sud, et compte de nombreuses plages. Le nord de l'île est urbanisé et attire de nombreux vacanciers venus de São Paulo, de Montevideo, de Buenos Aires et d'ailleurs. Le sud de l'île est plus tranquille: c'est donc vers le sud que je me dirige, en espérant trouver un petit coin de paradis.



Pântano do Sul


J'arrive à Pântano do Sul, un petit village côtier. Comme d'autres villages de l'île, Pântano do Sul a été fondé par des pêcheurs venus des Açores. Je m'établis dans une petite auberge non loin de là, à deux pas de la praia (plage) das Açores. Il n'y a pas foule sur la plage. Une fois posé mon sac, ma première action consiste à prendre ma serviette et à me jeter à l'eau.




L'endroit est idéal pour la pratique du surf (à ceci près que les courants sont traîtres). Mais vu l'état actuel de mes pieds, il est plus prudent de me contenter de bains de mer. De la plage, on a une belle vue sur les montagnes environnantes couvertes de forêts. Ces montagnes font partie de la chaîne côtière nommée Serra do Mar, qui longe la côte atlantique depuis le sud de Florianopolis jusqu'au nord de Rio de Janeiro. Du fait des pluies abondantes, cette chaîne de montagnes était autrefois couverte d'une forêt tropicale luxuriante, la Mata Atlântica; mais l'urbanisation de la côte a progressivement réduit l'étendue de ces forêts côtières.




Un soir, une pluie d'orage très violente éclate. Ce n'est pas une mauvaise chose, car ça rafraîchit l'atmosphère. Et puis ce n'est pas désagréable de voir la pluie ruisseler le long des palmes de bananiers, quand on est à l'abri. Les jours suivants, le temps reste gris et pluvieux. J'en profite pour suivre les jeux d'hiver de Vancouver à la télé et jouer aux cartes, en attendant que mes pieds cicatrisent.



praia de Solidão


Enfin je me décide à faire mon sac et à reprendre la route en direction de São Paulo.

25 février 2010

Florianopolis



Après avoir franchi la frontière brésilienne, le bus traverse l'état du Santa Catarina au sud du Brésil. De chaque côté de la route, ce sont des collines verdoyantes à la végétation exubérante, avec çà et là quelques usines agro-alimentaires flambant neuves. La région est l'une des plus prospères du Brésil.


front de mer à Florianopolis
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Enfin j'arrive à Florianopolis, capitale du Santa Catarina. La ville se situe de part et d'autre du pont reliant le continent à l'île de Santa Catarina. La majeure partie de la ville se compose d'immeubles résidentiels modernes, notamment le long du front de mer, ainsi que d'un centre-ville plus ancien en partie préservé. Florianopolis est, juste après Viña del Mar au Chili, la ville la plus bourgeoise que j'ai visitée jusqu'à présent en Amérique du Sud. Ici, pas de favelas ni de pauvreté apparente. Quoi qu'il y en a sûrement... de l'autre côté du pont.

maisons coloniales

Florianopolis est connue pour être la ville natale du tennisman Gustavo Kuerten, triple vainqueur de Roland-Garros et ancien numéro un mondial. D'ailleurs, à l'instar de Gustavo Kuerten, la région compte de nombreux descendants d'immigrés allemands et suisses. Même si aujourd'hui la population du Santa Catarina est davantage métissée que par le passé, elle reste probablement la région où l'on compte la plus grande proportion de blonds aux yeux bleus de toute l'Amérique latine.

cathédrale

En ce qui me concerne, la prise de contact avec le Brésil n'est pas très aisée: il y a la barrière de la langue bien sûr, mais aussi et surtout la chaleur et la moiteur ambiantes, qui sont à la limite du supportable. Surtout pour une nature délicate comme moi, qui suis habitué au climat délicieusement tempéré de la pointe bretonne. Et à cela s'ajoutent plusieurs ampoules aux pieds, ce qui me handicape légèrement.

joueurs de cartes place du 15 novembre


J'espère que ces petits tracas de santé vont rapidement s'arranger. Pour me refaire une santé (et pour avoir un peu d'air frais), j'ai quitté la ville et me suis établi à proximité d'une petite plage de l'île de Santa Catarina.

20 février 2010

Chutes d'Iguazu 2


Le même soir c'est carnaval à Puerto Iguazu et nous nous y rendons avec Anne et Emilia. Tous les mômes avaient des bonbonnes de mousse en spray, et Anne et Emilia se sont fait abondamment arroser, moi beaucoup moins. Lors du défilé des différents groupes, la musique était très rythmée et les chorégraphies intéressantes. Dommage que je n'avais pas mon appareil photo.
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depuis la rive brésilienne


Aujourd'hui Anne devait retourner vers Buenos Aires, et je suis donc parti seul pour découvrir les chutes depuis la rive brésilienne de la rivière Iguazu. La visite du côté brésilien est globalement moins intéressante que du côté argentin, mais on peut tout-de-même approcher les chutes du lit principal de la rivière, et ainsi mieux se rendre compte de la puissance générée par la chute d'eau.

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Dans le parc, j'ai pu approcher de nombreux coatis, parfois en famille, qui ne sont pas effarouchés du tout par la présence humaine. En fait, ils sont à l'affût des aliments que les visiteurs pourraient laisser derrière eux. Quelques oiseaux, des lézards de tailles diverses et un mille-pattes de compétition ont complété le tableau animalier de la journée.


un coati

Demain je prends un bus pour Florianopolis, au sud du Brésil. Aujourd'hui c'était donc ma première incursion au Brésil, et je me suis adressé aux douaniers, commerçants et employés du parc en espagnol, par habitude. Je réalise donc qu'il va falloir oublier très rapidement l'espagnol et tout recommencer à zéro dans une nouvelle langue, le portugais.







Chutes d'Iguazu 1



Anne et moi arrivons à Puerto Iguazu, une petite ville située à l'extrême nord-est de l'Argentine, au confluent de la rivière Iguazu et du fleuve Parana. Sur la rive opposée de l'Iguazu c'est le Brésil, et de l'autre côté du Parana, c'est le Paraguay. Ici on se sent davantage dans une zone trans-frontalière qu'en Argentine.

depuis la rive argentine
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Une légende Guarani raconte qu'un jour, un guerrier tomba amoureux d'une jeune fille qui était destinée au dieu-serpent Mboi. Le guerrier enleva la jeune fille et ils s'enfuirent en canoë sur la rivière Iguazu. Le dieu-serpent, réalisant la disparition de sa promise, devint furieux et provoqua l'effondrement du lit de la rivière devant le canoë des deux amants, qui moururent. La jeune fille se transforma en rocher en bas des chutes, et le jeune guerrier en palmier sur le bord du ravin.



Pour ce qui est de l'explication géologique, la rivière Iguazu coule sur un plateau de basalte, qui se termine brutalement à quelques kilomètres de la confluence avec le Parana. Juste avant d'atteindre l'extrémité de ce plateau, la rivière se divise en plusieurs bras pour former un delta, ce qui explique la multiplicité des chutes d'eau à cet endroit.

Anne au pied de la cascade

Avec Anne nous partons de bon matin pour visiter les chutes depuis la rive argentine. Des passerelles permettent d'approcher les chutes depuis le haut des falaises, ainsi qu'en contrebas. Nous sommes loin d'être les seuls visiteurs. Aussi au bout de quelques heures et pour trouver un peu plus de calme, nous suivons un sentier qui s'enfonce dans la forêt jusqu'à une petite cascade isolée. C'est l'occasion pour nous de croiser quelques animaux de la forêt comme des papillons multicolores, des fourmis géantes, et des araignées géantes qui tissent leur toile en travers du chemin.


la rivière Iguazu en aval des chutes


Une fois arrivés, j'en profite nager quelques brasses dans le petit bassin au pied de la cascade.


18 février 2010

Missions jésuites 2


église de San Ignacio Mini


Nous ne sommes réstés que 24 heures au Paraguay. Mais je garderai un bon souvenir de cette incursion en territoire paraguayen, où les gens étaient très sympathiques et où on pouvait compter les visiteurs sur les doigts d'une seule main. Dès le lendemain, nous retraversons la frontière argentine en direction des ruines de la mission de San Ignacio Mini.



détail d'un porche


L'organisation sociale des missions se composait comme suit: à leur tête était le cacique (chef Guarani), épaulé par un conseil des anciens. Les Jésuites étaient au nombre de deux: un père curé qui représentait le pouvoir spirituel, et un père compagnon qui s'occupait de l'administration de la mission.


Anne songeuse
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Les Guaranis vivant dans les missions devaient renoncer à certaines de leurs pratiques, comme la polygamie ou le cannibalisme. Par contre, ils conservaient une part non négligeable de leur culture d'origine. Le succès des missions pouvait se voir dans les arts, qu'il s'agisse de la musique, des arts plastiques ou de l'artisanat. Les Guaranis étaient décrits comme très créatifs dans le domaine artistique.
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habitations des Guaranis

La vie des missions s'articulait autour d'une vaste place centrale. De chaque côté de cette place se trouvaient les habitations des Guaranis. Et face à cette place se trouvait l'église. Les habitations des prêtres, l'école et les ateliers étaient bâtis de chaque côté de l'église. On pouvait parfois trouver également un hôpital ou une prison. Les bâtimens principaux étaient construits en grès rose, une pierre locale qui reflète particulièrement bien la lumière.

le collège, habitation des prêtres

C'était un vrai plaisir que de découvrir tous ces sites méconnus et à l'écart des ciruits touristiques habituels. Après cet intermède historique et culturel, demain Anne et moi reprenons la route vers le nord et les chutes d'Iguazu, à la frontière brésilienne.

Missions jésuites 1

habitations des Indiens Guarani à Trinidad


Avec Anne, une étudiante toulousaine actuellement en stage à Buenos Aires, nous nous rendons à Encarnacion, une petite ville à l'est du Paraguay. De là, nous partons visiter les ruines des anciennes missions jésuites de Trinidad et de Jesus, au coeur de la campagne paraguayenne.

l'église de Trinidad


L'histoire des missions jésuites (voir le film Mission) commence en 1609, lorsque des prêtres jésuites décident de fonder des missions ou reducciones en amont du Rio Parana, sur un territoire à cheval entre le Paraguay, le nord-est de l'Argentine et le sud du Brésil. Leur but était de sédentariser et d'évangéliser les Indiens Guarani qui habitent la région, ainsi que de les défendre des chasseurs d'esclaves portugais et espagnols.


détail de l'église de Trinidad


Globalement, cette expérience a été plutôt positive. Les Indiens Guarani y trouvaient l'assurance d'être défendus face aux esclavagistes, ainsi qu'une certaine protection sanitaire et une garantie d'éducation. Et pour la royauté espagnole, c'était la garantie de l'obédience de la population locale à la couronne.


entrée de l'église de Jesus



Les missions ont prospéré et se sont multipliées, pour atteindre le nombre de 30. La population Guarani de l'ensemble des missions a été estimée à 141 000 habitants à leur apogée, au début du XVIIIème siècle. Mais tout succès a toujours un revers. Et le succès des missions jésuites a suscité la jalousie de la royauté ainsi que des autorités locales. Les Jésuites ont alors commencé à être discrédités, puis définitivement exclus d'Amérique du Sud en 1767.


un aspect de Jesus


Les missions se sont alors retrouvées livrées à leur propre sort. Les Indiens Guaranis ont fini par se disperser, et au XIXème siècle les guerres entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay ont achevé de détruire la plupart des sites.

15 février 2010

Foot à la Boca

entrée des 22 joueurs


Tout comme les Autrichiens naissent avec une paire de skis, les Australiens avec une planche de surf, et les Canadiens avec une paire de patins à glace, les petits Argentins mâles naissent avec un ballon de football au pied. C'est scientifiquement prouvé.

l'équipe de Boca Juniors sur un mur du quartier


Deux équipes dominent habituellement le championnat argentin: River Plate et Boca Juniors. Boca Juniors est l'une des équipes les plus titrées au monde et a vu passer dans son effectif des joueurs comme Tevez, Veron, Caniggia, Batistuta... et bien sûr Diego Maradona. Actuellement, les deux stars de l'équipe sont Riquelme (à gauche du gardien sur l'image) et Palermo (le blond accroupi à gauche du ballon).


arrivée des supporters


Ce dimanche je me rends donc à la Bombonera, 57 400 places, voir Boca Juniors - Atletico Tucuman en compagnie d'un groupe de Suédois. Ceux-ci m'apprennent que lorsque le club de la Boca fut créé en 1905, il fut décidé de lui donner les couleurs du pavillon du premier navire à escaler dans le port. Et ce fut un navire battant pavillon suédois.


Le stade est presque plein, et les supporters donnent de la voix. Lorsque les spectateurs de la tribune située juste au-dessus de nos têtes se mettent à sauter sur place, ça fait trembler toute la structure en béton du stade. Impressionnant! Mais je n'ai pas envie de finir écrasé sous des tonnes de béton.


partie équilibrée

Pour ce qui est de la partie, le jeu est alerte et technique, sans toutefois être d'un niveau exceptionnel. Mais quand on a l'habitude de voir jouer le HAC en ligue 2, ça ne pouvait être que mieux. Boca Juniors, qui n'est pas au mieux actuellement, domine mais sans parvenir à tromper la défense adverse. Tucuman procède en contres, et est à deux doigts d'ouvrir le score,
grâce notemment à son excellent attaquant le n° 32 Juan Pereyra (un nom à retenir). En fin de match, Boca met une forte pression sur la cage adverse, avec une reprise sur la barre transversale et une frappe de mule qui frôle le montant droit. Mais le score n'évoluera pas, et la partie se termine sur un triste 0-0.


le tour du monde va pouvoir reprendre

Ce lundi je viens de récupérer mon nouveau passeport au Consulat, et je vais donc pouvoir poursuivre ma route. Un grand merci aux employés du Consulat de France de Buenos Aires, qui se sont montrés rapides et efficaces.

13 février 2010

Buenos Aires

Avenue du 9 Juillet et obélisque


En cette période de l'année, la ville de Buenos Aires porte mal son nom: la température atteint les 36°C, et l'air y est moite et difficilement respirable. Dans ces conditions, marcher en pantalon ou prendre le métro peuvent être de véritables supplices.


quartier de San Telmo



L'agglomération de Buenos Aires dépasse aujourd'hui les 13 millions d'habitants, soit le tiers de la population du pays. La moitié de la population est d'origine italienne, et il se dégage de cette ville une atmosphère très méditerranéenne. La ville en elle-même est agréable à visiter (la chaleur mise à part), mais il manque un petit quelque-chose pour la rendre vraiment attrayante, comme deux ou trois monuments remarquables ou un front de mer sympa.

soirée barbecue


A Buenos Aires je retrouve Guillaume et Emilie, qui doivent prendre un avion pour Bangkok ce samedi. Nous visitons ensemble le musée d'art moderne, qui expose actuellement une collection d'Andy Warhol prêtée par le musée Warhol de Pittsburgh. Etaient également exposées des oeuvres de divers artistes sud-américains contemporains, dans le plus pur style "crotte-de-mammouth".

el Caminito, quartier de la Boca

Ce vendredi je me rends dans le quartier populaire de la Boca, où de nombreux immigrants italiens se sont installés à la fin du XIXème siècle, à proximité des entrepôts portuaires. Le long de la rivière Riachuelo, les habitants ont repeint les murs de leurs maisons avec les restes de la peinture utilisée pour peindre les barges, ce qui donne au quartier un aspect très coloré.

petit troquet à la Boca

Après trois jours à arpenter la ville sous une chaleur de plomb, aujourd'hui j'ai décidé de ne rien faire du tout. Après tout, c'est le week-end! Lundi midi j'ai rendez-vous au Consulat de France pour récupérer mon nouveau passeport, et si tout va bien dès mardi je pourrai poursuivre ma route vers le nord.


Traversée de l'Argentine

arc-en-ciel sur la pampa


Après le vol de mon passeport (voir page précédente), je me trouve obligé de gagner Buenos Aires au plus vite. J'ai donc dû traverser l'Argentine en coup de vent, sans prendre le temps de m'arrêter dans les régions que je comptais visiter.


gauchos en herbe



C'est en arrivant à Trevelin, un village fondé par des immigrés gallois au nord de la Patagonie, que je constate la disparition de mon passeport. J'y passe donc le week-end, en attendant l'ouverture du commissariat le lundi matin.


Trevelin


Une communauté de Gallois s'est installée dans la région il y a 150 ans environ, pour fuir les persécutions des Anglais et pouvoir pratiquer leur langue librement. A première vue, le village de Trevelin n'a plus rien de Gallois aujourd'hui, que son nom. Pourtant, il subsiste un petit quelque-chose de la culture de ses fondateurs. La preuve, durant ce week-end j'y rencontre Clare, une jeune Galloise fan de rugby et qui enseigne le gallois au collège local.

à l'est de Bariloche


Avec Clare nous nous rendons chez Nain Maggie (grand-mère Maggie en gallois), pour prendre le thé et savourer de délicieuses pâtisseries galloises bien crémeuses.


sur la route de Buenos Aires

Puis le lundi, après avoir fait ma déposition auprès du commissariat de police local, je me mets en route pour la capitale argentine. Dans le bus de nuit, je ne dors que d'un oeil.

5 février 2010

le glacier Perito Moreno


le front du glacier

Après avoir passé les 10 derniers jours en compagnie de Guillaume et Emilie, je reprends ma route vers le nord. Pendant la traversée du détroit de Magellan en bac, des dauphins de Commerson nous accompagnent. Enfin j'arrive à El Calafate, en Patagonie argentine.



paysage patagon

La raison qui conduit les visiteurs à El Calafate est la présence du glacier Perito Moreno à 80 km de là. Le Perito Moreno n'est pas le seul grand glacier de la région, mais c'est celui qu'on peut approcher le plus facilement, grâce à une presqu'île accessible par la route et située juste en face du front du glacier.


un des bras du Lago Argentino, dans lequel se jette le glacier


Tout comme le Pie XI côté chilien, le Perito Moreno est alimenté par le Campo de Hielo Patagonica Sur, et est l'un des très rares glaciers au monde actuellement en progression. Le front du glacier est large de 5 000 mètres, et sa hauteur est de 170 m dont 60 m émergés. Le glacier avance de 700 m par an, soit une moyenne de 2 m par jour. A moins d'avoir un oeil bionique, il est presque impossible de voir la progression du glacier à l'oeil nu. Par contre, on l'entend très bien. Ca craque de partout, et des blocs s'effondrent régulièrement dans le lac.



en bleu à droite, un bloc vient de se désolidariser du front


Au moment où je m'y trouve, je vois de nombreux petits blocs de glace s'effondrer. Mais je veux en voir un gros, un big one! Je repère un énorme bloc dans un équilibre précaire. Et tel le puma qui guette sa proie du haut de sa branche, je fixe longuement ce bloc en attendant qu'il veuille bien tomber.



Après deux bonnes heures je commence à me refroidir et décide de marcher un peu jusqu'à un autre point de vue. Et c'est précisément au moment où je me mets en marche que j'entends un énorme fracas. J'accours, mais il est trop tard: le fameux bloc que j'observais sans relâche vient de s'effondrer, et je l'ai manqué. J'ai seulement pu voir l'énorme onde de choc provoquée par sa chute. On ne peut pas avoir de la chance à tous les coups!