Le 29 juin 2010 à 13h05, après exactement neuf mois et trois jours de voyage autour du monde, je pose le pied sur le tarmac de l'aéroport de Brest. Les retrouvailles avec la famille et les amis ne font que commencer, et elles vont probablement s'étaler sur plusieurs jours voire plusieurs semaines.
Tant qu'on est sur la route, on croit que cette situation va durer éternellement. Et pourtant il faut bien se rendre à l'évidence: le voyage est déjà terminé, et il fait désormais partie du passé. Tout va si vite... A présent, il va falloir me recentrer sur de nouveaux objectifs, et en tout premier lieu trouver du trr... trr... travail (que c'est dur à dire!) ainsi qu'un appartement.
J'espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire ce blog de voyage que j'en ai eu à l'écrire. Un grand merci à tous ceux qui m'ont apporté leur soutien durant ces neufs mois de voyage. Ca m'a fait très plaisir de recevoir tous ces commentaires positifs.
Si vous souhaitez rester en contact, mon adresse de messagerie électronique est la suivante: lemoigneeric@yahoo.fr
Bon vent
Eric
30 juin 2010
26 juin 2010
Zanzibar 2
Pour cette dernière semaine de voyage, finis les visites, les treks et les longs trajets en bus: j'ai décidé de goûter un repos bien mérité sur les plages de l'île de Zanzibar.
De Stone Town je prends la direction du nord de l'île, et me pose sur la plage de Kendwa. J'y demeure trois jours. Kendwa est une longue et large plage de sable blanc, le long de laquelle des bungalows ont été aménagés. La vie à Kendwa se déroule suivant un rythme immuable: une grasse matinée pour bien démarrer la journée, suivie d'un petit-déjeûner copieux, puis un peu de lecture sur un transat de fabrication artisanale; un petit bain de mer dans les eaux bleu turquoise pour se réveiller, et puis il est déjà l'heure d'aller voir le foot dans le bar le plus proche.
Un matin, j'effectue une plongée non loin de là, sur la côte nord-est de l'île. A environ un demi-mille de cette côte, de grosses vagues viennent se heurter à une barrière de corail. D'un côté de celle-ci, ce sont les eaux profondes et bleu foncé de l'Ocean Indien, et de l'autre les eaux translucides de la frange littorale. Le contraste des couleurs est très beau à voir. Sous la mer, on peut voir de magnifiques coraux aux formes dentelées. En revanche les poissons devaient faire grève ce jour-là: ils ne se sont pas beaucoup montrés.
Après Kendwa, je fais route cette fois vers le sud de l'île et m'arrête à la plage de Jambiani pour deux nuits. Les touristes se font plus rares, et l'ambiance est plus paisible. Hélas, la propreté du bord de mer laisse un peu à désirer. Le village de Jambiani est bâti sous les cocotiers, ce qui ne manque pas de m'intriguer: vu le nombre de noix de coco présent dans chaque arbre et le poids de celles-ci, lorsqu'elles chutent, y a-t-il souvent des morts, ou des toitures endommagées?
Retour à Stone Town. Cet après-midi j'embarque sur le ferry pour Dar es-Salaam, et demain soir je prends l'avion pour Londres. Le retour à Brest est prévu pour le 29 juin. A très bientôt pour l'épilogue de ce tour du monde.
18 juin 2010
Zanzibar 1
Soyons francs: après bientôt neuf mois de voyage, ma soif de découvertes culturelles s'est un peu apaisée. Et pour les derniers jours qu'il me reste, j'ai surtout envie de m'abrutir de foot et de bière. Mais en bon professionnel, je vais tout-de-même m'acquitter de ma tâche jusqu'au bout.
Le trajet de Moshi à Dar es-Salaam est le dernier long trajet en bus de ce tour du monde. Dar es-Salaam ("havre de paix") est une grande ville où se côtoient tradition et modernité. Je n'y passe qu'une nuit. Puis je prends le bateau pour l'île de Zanzibar. L'arrivée à Zanzibar par bateau est une expérience inoubliable. Beit el-Ajaib et Beit el-Saheb, les palais des anciens sultans de Zanzibar, font face à une mer bleu turquoise.
Zanzibar ce n'est plus tout-à-fait l'Afrique. Culturellement, c'est déjà un peu le Moyen-Orient. L'île fut colonisée par des marchands perses vers le VIIIème siècle et devint pour les siècles à venir un important centre de négoce pour les esclaves, l'or, l'ivoire et l'ébène. Après une brève période de domination portugaise au XVIème siècle, ce sont au tour des sultans d'Oman, au sud de la péninsule arabique, de s'y établir. Le pouvoir des sultans ne prendra fin qu'avec la colonisation allemande à la fin du XIXème siècle. Sans surprise, et malgré une jolie cathédrale construite par les Européens, la population de l'île est presque exclusivement musulmane sunnite.
Lors d'une balade à pieds dans les ruelles de Stone Town, un premier constat s'impose : la ville vit au rythme de la Coupe du Monde de football. Quand ce ne sont pas les radios qui grésillent, ce sont des postes de télévision installés dans les ruelles qui provoquent des attroupements. Rien de plus facile que de partager la vie des autochtones pendant une coupe du monde de foot: il suffit pour cela de se poster devant un téléviseur!
Pour France-Mexique, je choisis de voir le match dans un bar. Avant le match, je sympathise avec un Mexicain représentant en téquila. Le coup d'envoi est donné. La chaleur est étouffante, et la tension est à son paroxysme. Les pales du ventilateur coupent tranche à tranche l'air épais comme du manioc. But du Mexique! la salle explose de joie. Second but! Je souhaiterais être n'importe où, au fin fond de la Zambie, mais pas là. A la fin du match, fair-play, je paie une bière à notre ami mexicain et rentre à l'hôtel, tout piteux. C'est décidé : dès mon retour je demande la nationalité suisse!
15 juin 2010
le Kilimandjaro 3
A minuit précises, avec bravoure et obstination, nous nous lançons à l'assaut du sommet du Kilimandjaro. Il nous faut encore gravir 1250 m de dénivelé, par un sentier en pente raide, le long duquel les lampes frontales des nombreux autres randonneurs se mouvoient dans la nuit noire et obscure. Ce matin-là, et malgré une nuit sans sommeil, je pète la forme. Kurt aussi est à l'aise dans ses baskets. Cat est un peu moins en forme. Quant à Juliana, elle éprouve le mal de l'altitude et est sur le point de vomir. Dès les premiers lacets, on comprend que Juliana est vraiment mal et que malgré toute sa bonne volonté elle ne pourra pas aller bien loin. Vers les trois heures du matin, elle se décide à abandonner et fond en larmes. Notre guide assistant Sylvano l'accompagne dans la descente.
Après l'abandon de Juliana, c'est au tour de Cat d'être en grande difficulté. Toutes les trente secondes, elle éprouve le besoin de faire une courte pause. Pendant ces pauses, je continue à marcher sur place tout en remuant les doigts des mains et des pieds, afin qu'ils ne gèlent pas. Mais Cat est très courageuse et n'abandonnera pas. Enfin vers les six heures du matin, nous arrivons au bord du cratère, à 5700 m d'altitude. Du fait du rythme lent et des nombreuses pauses, je ne suis même pas essouflé. Kurt aussi à l'air d'en avoir encore sous la semelle. De là nous contournons le cratère, cette fois chacun à son rythme et sans lampe torche, jusqu'au pic Uhuru, le point culminant.
L'arrivée au sommet aurait dû être un grand moment de joie. Et pourtant, il faut bien l'avouer, c'est un sentiment d'inachevé et une légère déception me gagne. Sentiment d'inachevé car je n'ai pas eu l'impression d'aller au bout de moi-même, à aucun moment je n'ai senti que je puisais dans mes réserves; et petite déception car parmi les nombreux autres randonneurs qui atteignent le sommet dans le même temps, plutôt que d'admirer les paysages en silence et de savourer une joie interieure, nombreux sont ceux qui affichent ostensiblement leur fierté en criant et en ouvrant des bouteilles de mousseux. Je ne reconnais pas là l'esprit de la montagne.
Après les traditionnelles photos devant le panneau indiquant le sommet, nous entammons la longue descente. Nous récupérons Juliana au passage.
Le lendemain midi, nous sommes de retour à Moshi où un bon repas, une bonne douche chaude et un bon lit nous attendent. Juliana a bien récupéré, Cat également, et Kurt est égal à lui-même. Soudain, en regardant le calendrier, je réalise que nous sommes le 14 juin et qu'il ne me reste plus que deux semaines avant le retour en France. Trop dur!
14 juin 2010
le Kilimandjaro 2
Le deuxième jour de l'ascension commence sous le soleil mais rapidement le temps se couvre. Nous arrivons à notre second bivouac, à 3800 m d'altitude, sous la pluie. Rien d'autre à faire que de jouer aux cartes en buvant du thé.
Après une nuit glaciale, nous reprenons le chemin des cîmes avec volonté et persévérance. A partir de ce troisième jour, nous sommes bien au-dessus des nuages et le temps sera le plus souvent ensoleillé. Nous commençons le contournement du Kilimandjaro par le sud, afin de pouvoir finir l'ascension par la face sud-est. Comme tous les jours, je commence par suivre le rythme imposé par notre guide Crespin, puis au bout d'un certain temps je pars seul à mon propre rythme. Aucune chance de se perdre en chemin: les randonneurs sont assez nombreux, et les porteurs encore davantage, si bien que l'on a constamment quelqu'un en vue.
La végétation est de plus en plus éparse et la plupart des plantes sont endémiques, tels ces séneçons geants. Le troisième soir nous plantons nos tentes (enfin les porteurs plantent nos tentes) à 3950 m d'altitude. Cette nuit-là sera encore plus glaciale que la précédente. Au réveil, le thermomètre placé dans ma tente affiche zéro degré.
Le quatrième jour, nous effectons une marche de sept heures faite de montées abruptes et de descentes raides à travers les champs de lave, jusqu'au camping de Barranco, situé à 4650 m d'altitude. Jusqu'ici, je n'éprouve pas de difficulté particulière liée à l'altitude et j'arrive aux différentes étapes en étant en bien meilleur état de fraîcheur que mes compagnons. Il faut dire que mon sac à dos est très léger, et qu'en plus il me reste un peu de potion magique au fond du sac: deux boîtes de pâté Hénaff bourrées de protéines essentielles.
Arrivés au camping de Barranco, nous avons une superbe vue sur le mont Mawenzi, à quelques kilomètres à l'est du Kilimandjaro. Pas de partie de Uno pour ce soir, car nous nous levons à 23h30 pour entammer la dernière partie de l'ascension à minuit précises.
le Kilimandjaro 1
Le 06 juin au soir j'arrive à Moshi, petite ville située au pied du volcan Kilimandjaro. Dès le lendemain, je joins un groupe composé de trois autres personnes pour effectuer l'ascension du Kilimandjaro en 6 jours par la route de Machame, réputée difficile. Le groupe se compose de Kurt et de Cat, originaires de Floride, et de Juliana, venue de São Paulo. Nous faisons la connaissance de notre guide, Crespin, lors du briefing d'avant départ.
Le volcan Kilimandjaro est le plus haut sommet d'Afrique, culminant à 5895 m. C'est aussi le seul endroit en Afrique subsaharienne où l'on trouve des neiges éternelles, mais plus pour très longtemps: depuis le début du siècle dernier jusqu'à ce jour, la surface des glaciers couvrant le sommet du volcan a diminué de 80%. Et on estime que d'ici à 2020, la totalité des glaciers aura fondu. A cela plusieurs raisons, dont le réchauffement climatique bien sûr; mais aussi le fait que les forêts primaires entourant autrefois le volcan ont reculé, provoquant une moins grande concentration de nuages et une moins grande quantité de précipitations au sommet.
Arrivés à la porte de Machame, située à 1700 m d'altitude, nous faisons la connaissance de notre guide assistant, de notre cuisinier et de nos porteurs qui se chargeront de transporter le matériel de camping ainsi que la nourriture pour six jours. Puis, n'écoutant que notre courage et notre détermination, nous entammons l'ascension à travers la forêt humide. Après de longues heures de marche, la forêt fait place à une végétation plus basse et nous arrivons à notre premier bivouac, à 3000 m d'altitude. Au moment où la nuit tombe, nous n'avons toujours pas vu une seule fois le sommet du volcan, caché dans les nuages.
Le lendemain matin, nous reprenons l'ascension du volcan. Lorsque nous passons par-delà les nuages, nous avons le plaisir d'apercevoir au loin le mont Méru, culminant à 4600 m.
7 juin 2010
le cratère du Ngorongoro
Le quatrième soir de notre safari, nous plantons nos tentes en bordure du cratère du Ngorongoro. Le cratère du Ngorongoro est une immense caldeira de 15 km de diamètre, dont les parois s'élèvent à une hauteur de 600 mètres. L'intérieur du cratère se compose essentiellement de pâturages. On y trouve également un grand lac salé ainsi que quelques marais ou lacs d'eau douce. De nombreuses espèces d'animaux sont présentes au fond du cratère, à l'exception notable de la girafe et du léopard: la première ne trouvant pas d'arbres en quantité suffisante pour se nourrir, le second ne pouvant se réfugier dans les arbres.
Au petit matin frais, nous descendons au fond du cratère. Les vues sont superbes! Une couverture nuageuse épaisse nous empêche de voir le sommet de la paroi circulaire, mais cela contribue à la magie du lieu.
Comme dans les plaines du Serengeti, les gnous et les zèbres sont omniprésents. Nous croisons aussi des buffles, quelques éléphants, quelques hyènes tachetées (dont une avec des petits), ou encore des phacochères. Le lac salé est le domaine des flamands roses, quant aux marais, ils servent de refuge aux hippopotames. A l'aide de jumelles, nous apercevons un lion mâle, ainsi qu'un rhinocéros à une distance respectable.
Ce safari de cinq jours aura été riche en rencontres et en émotions. Un petit regret cependant: notre guide était peu motivé, parlait un mauvais anglais et ses connaissances en matière de vie animale étaient très légères. Notre groupe en revanche était très sympa, et heureusement on pouvait compter les uns sur les autres pour repérer les animaux et mettre en commun nos connaissances.
5 juin 2010
Lions du Serengeti
La meilleure scène à laquelle nous avons assisté dans le Serengeti nous a été offerte par cinq lionnes. Au petit jour, nous apercevons une lionne, seule sur son rocher. Nous nous arrêtons pour l'observer.
La lionne scrute l'horizon et son regard se fixe soudain. Depuis le toit amovible du Land Cruiser et à l'aide de jumelles, nous essayons de voir ce qu'elle a aperçu. On voit vaguement quelque-chose bouger au loin. Et soudain nous distinguons quatre lionnes qui marchent de front, dans notre direction, au milieu des herbes hautes, à la facon des cavaliers dans les westerns. Le spectacle est saisissant. Il ne manquait plus qu'une musique d'Ennio Morricone pour compléter le tableau.
Les quatre lionnes passent tour à tour a proximité du véhicule, en nous ignorant complètement. Puis elles grimpent une à une sur le rocher, se faisant une place au soleil.
S'en suit alors une explication musclée entre certaines lionnes, qui se donnent quelques coups de griffes et font entendre quelques rugissements. Les retrouvailles ne sont pas si chaleureuses. Il n'est pas impossible qu'elles soient rentrées bredouille de la chasse, et qu'elles se le reprochent mutuellement.
Durant tout ce temps nous sommes les seuls spectateurs de la scène. Plus tard un second véhicule arrive et se gare à proximité; puis un troisième, un quatrième... Une des lionnes descend du rocher et s'avance dans les herbes hautes. Au moment ou elle s'arrête, à une trentaine de mètres, une dizaine de véhicules se sont déjà intercalés et forment un rempart entre elle et le rocher. Les gens sont surexcités, les appareils photo crépitent de partout. La lionne à l'air hébétée. A ce moment nous sommes extrêmement gênés et nous nous demandons qui des lions ou des humains ici présents sont les animaux sauvages. Nous préférons partir.
le Serengeti 2
Dès le premier jour dans le Serengeti nous traversons d'immenses troupeaux de zèbres et de gnous. Souvent les deux espèces cohabitent et s'entraident: les zèbres font confiance aux gnous pour trouver de nouveaux pâturages, et les gnous comptent sur les zèbres pour repérer les éventuels prédateurs plus rapidement.
Le Serengeti est connu pour être le lieu de la grande migration annuelle des gnous: une fois la saison des pluies terminée, les gnous se rassemblent par centaines de milliers et entamment une longue migration en direction du nord. Lors de cette migration, le plus grand danger auquel ils ont à faire face est la traversée de la rivière Grumeti, où de nombreux crocodiles se repaissent des quelques gnous prélevés au hasard. Cette migration annuelle se termine dans la réserve de Massaï Mara, au sud du Kenya.
Outre les zèbres et les gnous, omniprésents, le Serengeti abrite une large population de buffles. L'animal est puissant et dangereux, il ne vaut mieux pas le troubler. Le buffle fait partie du big five (les cinq animaux d'Afrique parmi les plus dangereux et qu'il "faut" avoir vu) à l'instar du lion, du léopard, du rhinocéros et de l'éléphant. Pour ma part, je crois que le big five n'est qu'une invention marketing et j'ai autant de plaisir à voir un hippopotame qu'un buffle par exemple.
Avec mes compagnons de safari nous inventons le fashion five, regroupant les cinq animaux au top de la mode. Y figurent le léopard, le zèbre, le crocodile, la girafe et le guépard.
le Serengeti 1
Après une première nuit sous tente aux abords du Lac Manyara, nous prenons la direction des plaines du Serengeti. Le Parc National du Serengeti, au nord-ouest de la Tanzanie, est un parc gigantesque abritant d'immenses troupeaux de zèbres, de gnous, de buffles et autres ruminants.
Nous restons deux nuits dans le Serengeti, toujours en camping. L'affluence touristique y est très importante, mais en même temps le parc est suffisamment vaste pour pouvoir s'isoler des autres visiteurs. En deux jours nous aurons vu tous les animaux les plus importants, à l'exception du rhinocéros et du guépard.
Le Serengeti se compose pour une part de steppe, et pour une autre part de savane. Les arbres sont généralement très distants les uns des autres, si bien que la visibilité est excellente. Les arbres que l'on trouve en plus grand nombre sont les acacias.
Le léopard est habituellement un animal discret et craintif, très difficile à apercevoir. Mais durant ces deux jours, nous avons eu la chance d'en voir deux, toujours à distance. Le premier (photo du bas) allongé sur une branche, puis se levant, s'étirant, descendant de l'arbre et disparaissant dans les hautes herbes; le second également allongé sur une branche, avec sur la branche voisine le cadavre d'une gazelle de Thomson qu'il venait de chasser. Dans les deux cas, les animaux se trouvaient si loin que seule l'observation aux jumelles nous a permis de distinguer leur pelage caractéristique.
Lac Manyara
Après un trajet chaotique sur des pistes défoncées dans un bus hors d'âge, j'arrive enfin à Arusha, au nord de la Tanzanie. La ville est dominée par le volcan Méru, deuxième sommet de la Tanzanie après le Kilimandjaro. Je fais la connaissance de quelques autres Français et le week-end est plutôt festif.
Le lundi matin, j'embarque à bord d'un Land Cruiser pour un safari de 5 jours nous conduisant aux abords du Lac Manyara, puis sur les vastes plaines du Serengeti et, enfin, au fond du cratère du Ngorongoro. Il y a là Daniel, un Belge rencontré quelques jours plus tôt, deux Mexicains Georges et Francisco, Marina la Bulgare, sans oublier Joseph notre guide et Deo notre cuisinier.
Le Lac Manyara se situe au fond de la vallée du Rift, une large vallée résultant de l'écartement des plaques tectoniques africaine et est-africaine. La vallée du Rift s'étire depuis la Mer Rouge jusqu'au Mozambique, traversant le continent africain dans sa partie orientale, et se divise par endroits en plusieurs failles distinctes. Les lacs Tanganyika et Malawi entre autres, ainsi que les volcans Méru et Kilimandjaro, sont les résultantes de cette activité tectonique intense.
Les eaux du lac Manyara sont alcalines, et des colonies de flamands roses et de pélicans y ont élu domicile. Sur la rive occidentale du lac, nous pouvons apercevoir des zèbres, des gazelles, des girafes, des éléphants, ainsi que de nombreux babouins. Mais l'animal le plus surprenant que nous avons vu, c'est cette tortue-léopard d'un demi-mètre de long. On ne s'y attendait pas. Et le grand avantage de photographier des tortues terrestres, c'est qu'on a tout le temps de bien cadrer.
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