Soyons francs: après bientôt neuf mois de voyage, ma soif de découvertes culturelles s'est un peu apaisée. Et pour les derniers jours qu'il me reste, j'ai surtout envie de m'abrutir de foot et de bière. Mais en bon professionnel, je vais tout-de-même m'acquitter de ma tâche jusqu'au bout.
Le trajet de Moshi à Dar es-Salaam est le dernier long trajet en bus de ce tour du monde. Dar es-Salaam ("havre de paix") est une grande ville où se côtoient tradition et modernité. Je n'y passe qu'une nuit. Puis je prends le bateau pour l'île de Zanzibar. L'arrivée à Zanzibar par bateau est une expérience inoubliable. Beit el-Ajaib et Beit el-Saheb, les palais des anciens sultans de Zanzibar, font face à une mer bleu turquoise.
Zanzibar ce n'est plus tout-à-fait l'Afrique. Culturellement, c'est déjà un peu le Moyen-Orient. L'île fut colonisée par des marchands perses vers le VIIIème siècle et devint pour les siècles à venir un important centre de négoce pour les esclaves, l'or, l'ivoire et l'ébène. Après une brève période de domination portugaise au XVIème siècle, ce sont au tour des sultans d'Oman, au sud de la péninsule arabique, de s'y établir. Le pouvoir des sultans ne prendra fin qu'avec la colonisation allemande à la fin du XIXème siècle. Sans surprise, et malgré une jolie cathédrale construite par les Européens, la population de l'île est presque exclusivement musulmane sunnite.
Lors d'une balade à pieds dans les ruelles de Stone Town, un premier constat s'impose : la ville vit au rythme de la Coupe du Monde de football. Quand ce ne sont pas les radios qui grésillent, ce sont des postes de télévision installés dans les ruelles qui provoquent des attroupements. Rien de plus facile que de partager la vie des autochtones pendant une coupe du monde de foot: il suffit pour cela de se poster devant un téléviseur!
Pour France-Mexique, je choisis de voir le match dans un bar. Avant le match, je sympathise avec un Mexicain représentant en téquila. Le coup d'envoi est donné. La chaleur est étouffante, et la tension est à son paroxysme. Les pales du ventilateur coupent tranche à tranche l'air épais comme du manioc. But du Mexique! la salle explose de joie. Second but! Je souhaiterais être n'importe où, au fin fond de la Zambie, mais pas là. A la fin du match, fair-play, je paie une bière à notre ami mexicain et rentre à l'hôtel, tout piteux. C'est décidé : dès mon retour je demande la nationalité suisse!
4 commentaires:
He he!
Ce voyage m'aura au moins appris une chose: ya pas de probleme ya que des solutions!
Eric
"Soyons francs,après bientôt neuf mois de voyage, ma soif de découvertes s'est un peu épanchée"
Depuis le début,une certaine soif de découverte passe par ton voyage... Une envie, de la jalousie? Qu'il est facile de voyager par l'intermédiaire d'une personne!!
Après neuf mois de voyage, j'attends ton retour avec une certaine impatience.
Je suis heureux d'avoir pu suivre ton périple et d'y participer, un tout petit peu, de loin...
Michel
Tu y as bien participe, c'est qd-meme toi qu'as fait le blog! J'arrive a Brest-Guipavas le 29/06 a 13h00 precises, tu peux deja mettre la biere au frais (valable pour papa egalement)
Eric
29/06, pourquoi une bière ?
Papa, tu peux mettre une bouteille de champagne* au frais, nous nous invitons tous les 4 à l'apéro, j'amène les cacahuètes !!!
Michel
*d'ailleurs pourquoi qu'une bouteille, si tu en as besoin, il doit bien me rester une petite caisse...
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