15 janvier 2010

Parque Nacional Conguillio


le volcan Llaima, 3125 m.


Après Pichilemu je reprends la Panaméricaine en direction du sud. La route traverse des régions de cultures fruitières aux nombreuses coopératives. Puis les champs de blé et les pâturages remplacent les vergers. On arrive dans des paysages typiquement européens.

des araucarias
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Enfin j'arrive dans la petite ville de Curacautin, pas touristique du tout mais très agréable. Je trouve une chambre d'hôte chez M. Carlos Lacoste, 70 ans (papy Lacoste), et de lointaines origines françaises. J'y rencontre Vincent et Lice, un couple de Parisiens. Curacautin se trouve à 36 km de piste de l'entrée du parc national Conguillio, qui n'est desservi par aucun transport en commun et qui n'est accessible que par 4x4. Papy Lacoste se propose de nous déposer sur la route, au plus loin où son véhicule peut nous conduire. Nous finirons le trajet en stop.


Le parc étant difficilement accessible, les visiteurs sont très peu nombreux. Et pourtant, les paysages sont d'une beauté incroyable. Pendant environ deux heures, nous contournons le volcan Llaima, au sommet duquel il a neigé la veille. La dernière éruption du Llaima est toute récente, puisqu'elle remonte au 1er janvier 2008. Les coulées de lave alors ont anéanti des centaines d'hectares de forêt. Aujourd'hui encore, les pentes du volcan sont couvertes de cendres volcaniques noires, et la nature peine à reprendre ses droits là où la lave a coulé.

le lac Conguillio
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L'araucaria est l'arbre caractéristique du parc. On ne le trouve que dans cette région du Chili, à une altitude comprise entre 500 et 1500 m environ. De loin il ressemble au pin parasol. Ses branches sont recouvertes de petites feuilles très épaisses, disposées en écailles, et courbées vers l'extérieur à leur extrémité, si bien qu'elles sont aussi piquantes que des cactus. Nous faisons un détour vers le coeur de la forêt pour voir le plus grand araucaria du parc, 41 mètres de haut, mais surtout 1800 ans d'existence.



Nous atteignons le lac Conguillio, au centre du parc, et nous nous y arrêtons pour pique-niquer. Puis il est déjà temps de penser à faire la route en sens inverse, car papy Lacoste nous reprend le soir-même, à l'endroit où il nous avait déposé plus tôt.
Nous avons eu une chance incroyable d'avoir atteint le parc, car ce n'était pas gagné d'avance, et aussi d'avoir eu un ciel découvert, ce qui est loin d'être toujours le cas dans la région.



1 commentaire:

Tour du monde hémisphère sud a dit…

Papa, pour rappel l'araucaria c'est le grand arbre à épines qui se trouve à Pontmain, juste devant l'entrée du bâtiment
Eric