Le 14 décembre au matin je quitte Arequipa pour la petite localité de Chivay. La route traverse des paysages de montagne semi-arides. De la fenêtre du car on aperçoit des vigognes qui gambadent librement au milieu des touffes d'herbe.
C'est jour de marché à Chivay. Beaucoup de femmes portent l'habit, ou du moins le chapeau traditionnel. Les robes et chapeaux sont assez différents de ceux vus jusqu'ici. Ils sont généralement blancs et ornés de petits motifs. A Chivay je retrouve Peter l'Australien et Erika la Canadienne, rencontrés quelques jours auparavant à Arequipa. Nous faisons route ensemble vers Cabanaconde, en longeant le canyon de Colca.
Le canyon de Colca est une vallée très encaissée, dont la profondeur atteint par endroits plus de 3000 mètres! Les flancs sont tantôt faits de falaises abruptes, tantôt de petits plateaux où les paysans font pousser principalement du maïs. Et tout au fond coule une rivière.
Depuis Cabanaconde nous descendons la montagne par un chemin particulièrement raide qui serpente au milieu des cactus, pour rejoindre tout au fond de la vallée le lieu-dit l'oasis. Il y pousse quelques palmiers, des avocatiers, et les habitants y ont même construit 2 ou 3 piscines pour retenir les visiteurs.
C'est une sensation agréable de se baigner dans une piscine tout au fond d'un canyon aride. Il faudra bien remonter un jour, mais pour l'instant on profite. On y retrouve quelques autres gringos pour la soirée, notamment un Danois, deux Anglaises, deux Canadiennes, un Israëlien, et un autre Français.
Puis le lendemain matin, après avoir mangé quelques avocats bien mûrs en guise de petit-déjeûner, c'est la remontée vers Cabanaconde. Depuis un point de vue un peu à l'écart du village, avec l'Israëlien nous apercevons une cascade sur le flanc opposé du canyon, et surtout un condor (du moins je crois bien que c'en est un, à la forme de ses ailes) qui survole la vallée à une certaine distance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire