Machu Picchu

Le brouillard finit par se dissiper, et le Machu Picchu apparaît enfin. Au-delà se dresse la montagne de Wayna Picchu, qui domine la cité. En retournant l'image dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, la montagne prend la forme d'un visage humain, avec un grand nez au centre, des lèvres, un menton, un oeil (un peu caché par les nuages) et un front.



Le plus impressionnant lorsqu'on fait face au Machu Picchu n'est pas tant la cité en elle-même, que l'environnement au milieu duquel elle se trouve. Tout autour ce sont des falaises vertigineuses, des montagnes imposantes, et une forêt tropicale luxuriante avec des arbres couverts de mousse. C'est incroyable de penser que des gens aient pu avoir l'idée de construire une cité dans un endroit aussi peu accessible.

La cité a été évacuée par les Incas avant l'arrivée des conquistadors espagnols. Les Incas ont aussi pris la peine de faire disparaître les sentiers qui y menaient. Lorsque les Espagnols ont longé le Rio Urubamba, qui coule en contrebas, ils n'ont pas aperçu la cité, bien cachée qu'elle était par la végétation. Ce n'est finalement qu'en 1911 qu'elle fut redécouverte par un anthropologue américain du nom de Bingley. Celui-ci entreprit d'éclaicir la forêt qui l'avait recouverte, et de la restaurer.

La cité comptait de nombreux temples et avait avant tout une vocation religieuse. Un quartier d'habitation s'y trouvait aussi, et de nombreuses terrasses construites tout autour de la ville permettaient à ses habitants de subvenir à leurs besoins. Pour apporter une précision par rapport à ce que j'indiquais dans la page de Pisac, si les murs sont légèrement inclinés vers le centre, c'est pour mieux supporter les séismes. De même, les pierres servant à bâtir les murs n'étaient pas tout-à-fait rectilignes pour les mêmes raisons. Ainsi, lorque les secousses sismiques les déplaçaient, celles-ci (les pierres) avaient tendance à revenir à leur position d'origine.

A midi nous regagnons la petite ville d'Aguas Calientes au fond de la vallée. Puis en attendant le train du retour vers Cuzco, nous profitons des sources d'eau chaude pour nous relaxer un peu. Nous l'avons bien mérité.